La 2ème vague de l’épidémie du Covid-19 et le nombre de personnes touché sont d’une telle ampleur que le gouvernement a opté pour un reconfinement national à compter du 29 octobre. Un reconfinement plus souple, certes, mais dont les effets sont redoutés par de nombreuses entreprises, commerces, durement impactés par le premier. Les répercussions sont telles qu’aujourd’hui les salariés ont parfois plus peur de perdre leur emploi que d’être atteint de la covid-19.
Entre le 1er mars et le 25 octobre 715000 emplois ont été supprimés et les projections à fin 2020 sont alarmantes. La précarité gagne du terrain, la peur du lendemain est là. Des mesures nationales inédites d’aides aux entreprises sont mises en place : chômage partiel, report de charges, prêts garantis, etc. Ils permettent d’endiguer l’hémorragie sur l’emploi et de maintenir la pérennité des entreprises. Certaines mesures sont renvoyées à la négociation en branche professionnelle et/ou en entreprise. C’est le cas pour le télétravail qui doit être généralisé, le chômage partiel dont le recours est subordonné à un accord collectif, des PSE, APLD, APC, RCC, qui ne peuvent être mis en place que par accord.
Négocier en branche et en entreprise relève des prérogatives des organisations syndicales. Elles sont les plus à même, parce qu’elles maîtrisent les sujets, parce qu’elles sont force de propositions, parce qu’elles sont aguerries aux rouages de la négociation, à négocier pour l’ensemble des travailleurs. Pour qu’elles puissent agir dans l’intérêt de tous, faut-il encore qu’elles soient pourvues de représentants élus, de mandatés. Ces moyens, ces élus, sont subordonnés à l’élection, mais sont surtout conditionnés aux salariés qui s’impliquent par vocation, par désir, par volonté. Qui se syndiquent et militent dans l’intérêt de tous.
Dans cette période de crises aigues où les lendemains ne sont pas enchanteurs, notre syndicalisme joue un rôle crucial. La CFDT a su dès le 1er jour de confinement, répondre « présente » pour tous ses adhérents, pour les salariés, afin d’être à leur écoute, de les conseiller, les accompagner. Elle a su aussi agir en tant que relai, négocier pour eux, en branche comme en entreprise, dans le respect des règles sanitaires.
Pour la FCE-CFDT, les multi-crises, que nous traversons, appellent plus que jamais à un rassemblement des salariés, à l’engagement de tous pour plus de solidarité. C’est par l’adhésion à une organisation syndicale structurée et forte, engagée pour tous que nous ferons vivre démocratie et solidarité. C’est en proposant aux salariés de nous rejoindre que nous pourrons demain, mieux encore, défendre ensemble nos intérêts. Proposer l’adhésion, c’est œuvrer dans l’intérêt de tous !